Remy Gardner (GYTR GRT Yamaha WorldSBK Team) et Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team) ont tous deux été pénalisés suite à leur altercation lors des essais libres 2 sur le circuit de Crémone. Le Championnat MOTUL FIM World Superbike étant de passage pour la première fois ici, les deux pilotes espéraient décrocher un bon résultat, mais cela a été entravé pour la Course 1 en raison de leur rétrogradation sur la grille de départ de la manche italienne Acerbis.

 

Les Commissaires FIM ont constaté que Gardner et Petrucci roulaient lentement sur la trajectoire lors de la séance d'essais libres 2 de vendredi et ont infligé la même pénalité aux deux pilotes : une rétrogradation de trois places sur la grille de départ de la Course 1. Cela signifie que Petrucci partira de la sixième place au lieu de la troisième, tandis que Gardner sera 19e au lieu de 16e.

 

Après la fin des événements de vendredi, les pilotes n°87 et n°9 ont donné leur avis sur l'incident et ont donné leur version des faits pour résumer ce qui s'est passé. L'incident s'est produit vers la fin de la FP2, Petrucci ayant commis l'infraction dans la descente vers le virage 2 lorsque Gardner a dû prendre une mesure d'évitement et s'est retrouvé dans le gravier. Il a gardé sa moto droite et a rejoint la séance.

 

Petrucci a donné sa version des faits : « Dans le premier tour, j'ai trouvé un autre pilote qui s'arrêtait entre l'avant-dernier et le dernier virage, j'ai donc dû abandonner mon premier tour. J'étais deux dixièmes plus rapide. J'attaquais dans mon deuxième tour ; je me rapprochais à nouveau et j'étais deux dixièmes plus rapide que mon meilleur tour. Les drapeaux bleus flottaient pour moi, mais il a décidé de traverser la piste alors que j'arrivais. Cela m'a vraiment énervé. Je ne sais pas si je lui en parlerai. Je n'en ai aucune idée. Il a sa propre idée. Je l'ai vu, me regarder, et j'ai vu les drapeaux bleus, donc je ne comprends pas pourquoi il a décidé de traverser la piste. Concentrons-nous sur samedi et la première des deux journées de course. »

 

Gardner a déclaré dans une mêlée de presse : « J’ai moi aussi une pénalité avec laquelle je ne suis pas d’accord. Je ne comprends pas comment j’ai obtenu cette pénalité. Trois places. L’équipe fait appel et ils me soutiennent complètement. Il y a une vidéo de moi qui décolle de la trajectoire dans la dernière chicane à gauche et il passe. Je suis hors de la ligne, hors de la trajectoire. Vous pouvez me voir m’écarter. Mais ils continuent avec la pénalité de trois places, dont, comme je l’ai dit, l’équipe fait appel. C’était mon tour de sortie et j’essayais juste de chercher de l’air propre. J’ai commencé mon premier tour avec un pneu neuf et je suis arrivé au virage 2, et Petrucci était juste assis là-haut sur la ligne de manière assez dangereuse. Et je n’avais nulle part où aller à part ramasser la moto et aller dans la terre. Et je pense que j’ai perdu un autre tour supplémentaire pour ça. Et je suis resté coincé dans la terre. Je trouve incroyable que je reçoive la même pénalité alors que je m'élance en ne faisant pas ce qu'il a fait, et qu'il a fait quelque chose d'intentionnel. Ce serait bien que ma petite amie me prête autant attention qu'à Petrucci. Je l'ai croisé dans le bureau des commissaires, mais il ne voulait pas parler. Il ne pouvait pas me regarder. La tête baissée. J'essayais de le regarder, de lui parler, de comprendre quel était le problème. Mais désolé, je suis là pour faire mon propre travail, pas pour penser aux autres pilotes. »

 

Parlant de sa rivalité avec Petrucci, et faisant référence à l'incident de Most où Petrucci, Bautista et Gardner ont été impliqués dans un accident au virage 1, l'Australien a ajouté : « Je ne peux même pas comprendre pourquoi Most est de ma faute. Je ne peux même pas comprendre qu'il ait fait ces déclarations parce qu'il était derrière moi. Que voulez-vous que je fasse si je suis devant ? C'est un truc de pilote. J'essaie de ne pas m'impliquer dans ces incidents stupides. La seule personne que j'ai emmenée jusqu'à présent est mon coéquipier Domi. Et nous sommes les meilleurs amis du monde. Je connais très bien Danilo depuis 20 ans. Peut-être que ce soir, j'essaierai de trouver un moyen de nous parler. Je pense que je suis assez mature à ce sujet. J'aimerais lui parler juste pour résoudre ce problème. J'ai eu l'impression qu'il ne voulait pas me parler dans le bureau des commissaires, donc je ne sais pas. Je n'ai rien contre lui. Je traite tous les pilotes de la même manière. Au final, ce sont tous des concurrents. Je cours de manière juste et équitable. J'essaie de ne mettre personne par terre car je sais que c'est dangereux et que des blessures peuvent survenir. Je pense que Danilo devrait avoir la même mentalité. »

 

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